Je ne serai plus jamais le même que j’étais ; et, sans avoir le moins du monde envie de vous manquer de respect, mon père, je crois qu’il est permis à un jeune homme de choisir sa voie dans la vie, s’il ne fait de mal à personne. Il en est assez qui demeurent chez eux pour qu’on puisse autoriser ceux qui le désirent à se rendre où la terre est libre.
 George Eliot, Daniel Deronda (1876). copier la citation

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Auteur George Eliot
Œuvre Daniel Deronda
Thème respect mal
Date 1876
Langue Français
Référence
Note Traduit par Ernest David
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Daniel_Deronda

Contexte

“Tu crois avoir reçu un choc qui a changé toutes tes idées, qui a stupéfié ton intelligence, qui ne te permet plus d’autre labeur que le travail manuel et qui, enfin, t’a donné le dégoût de la société. Est-ce là ce que tu crois ? — À peu de chose près. Je n’aurais plus le courage de me livrer au travail pour lequel j’étais destiné ici. Je ne serai plus jamais le même que j’étais ; et, sans avoir le moins du monde envie de vous manquer de respect, mon père, je crois qu’il est permis à un jeune homme de choisir sa voie dans la vie, s’il ne fait de mal à personne. Il en est assez qui demeurent chez eux pour qu’on puisse autoriser ceux qui le désirent à se rendre où la terre est libre. — Mais suppose que je sois intimement convaincu — et je le suis — que l’état d’esprit où tu te trouves est transitoire et que, si tu partais, comme tu en as le projet, tu t’en repentirais bientôt. N’as-tu pas assez de force de caractère pour voir que tu feras mieux d’agir d’après mes conseils, pendant un certain temps et au moins de l’essayer ?” source