“ La langue qui raconte l’histoire de tes jours, en faisant sur tes fantaisies de lascifs commentaires, ne peut te déprécier que par une sorte de louange ; car ton nom qu’elle nomme sanctifie la médisance. ”
William Shakespeare, Sonnets de Shakespeare (1609). copier la citation
Auteur | William Shakespeare |
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Œuvre | Sonnets de Shakespeare |
Thème | louange fantaisie |
Date | 1609 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par François-Victor Hugo |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Sonnets_de_Shakespeare_(trad._Hugo) |
Contexte
“Car les plus douces choses s’aigrissent par l’abus, et les lis qui pourrissent sont plus fétides que les ronces.
* LXXXIV Quel charme et quelle grâce tu donnes à la faute, qui, comme le ver dans la rose odorante, fait tache à la beauté de ton nom florissant ! Oh ! de quels parfums tu embaumes tes péchés !
La langue qui raconte l’histoire de tes jours, en faisant sur tes fantaisies de lascifs commentaires, ne peut te déprécier que par une sorte de louange ; car ton nom qu’elle nomme sanctifie la médisance. Oh ! quelle résidence splendide ont les défauts qui t’ont choisi pour demeure ! Là, un voile de beauté couvre toutes les taches, et tout ce que l’œil peut voir prend de la séduction.
Ménage, cher cœur, ce large privilège : la lame la mieux trempée, mal employée, s’émousse.
” source
* LXXXIV Quel charme et quelle grâce tu donnes à la faute, qui, comme le ver dans la rose odorante, fait tache à la beauté de ton nom florissant ! Oh ! de quels parfums tu embaumes tes péchés !
La langue qui raconte l’histoire de tes jours, en faisant sur tes fantaisies de lascifs commentaires, ne peut te déprécier que par une sorte de louange ; car ton nom qu’elle nomme sanctifie la médisance. Oh ! quelle résidence splendide ont les défauts qui t’ont choisi pour demeure ! Là, un voile de beauté couvre toutes les taches, et tout ce que l’œil peut voir prend de la séduction.
Ménage, cher cœur, ce large privilège : la lame la mieux trempée, mal employée, s’émousse.
” source