je puis sourire et tuer en souriant ; je puis applaudir à ce qui me navre le cœur, et mouiller mes joues de larmes factices, et accommoder mon visage à toute occasion
 William Shakespeare, Henri VI (troisième partie) (1595). copier la citation

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Auteur William Shakespeare
Œuvre Henri VI (troisième partie)
Thème sourire pleurs duplicité
Date 1595
Langue Français
Référence
Note Traduit par François-Victor Hugo Écrit autour de 1591
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Henry_VI_Troisi%C3%A8me_partie/Traduction...

Contexte

“— Et moi, tel qu'un homme égaré dans un hallier épineux, — qui arrache les épines et que les épines déchirent, — cherchant un chemin et déviant du chemin, — ne sachant comment trouver l'éclaircie, — et tâchant désespérément de la trouver, — je me tourmente pour atteindre à la couronne d'Angleterre ; — mais je m'affranchirai de ce tourment, — dussé-je me frayer le chemin avec une hache sanglante ! — Eh quoi ! je puis sourire et tuer en souriant ; — je puis applaudir à ce qui me navre le cœur, — et mouiller mes joues de larmes factices, — et accommoder mon visage à toute occasion ; — je suis capable de noyer plus de marins que la sirène, — de lancer plus de regards meurtriers que le basilic, — de faire l'orateur aussi bien que Nestor, — de tromper avec plus d'art qu'Ulysse, — et, comme Sinon, de prendre une autre Troie ; — je puis prêter des couleurs au caméléon, — changer de forme mieux que Protée, — et envoyer à l'école le sanguinaire Machiavel ; — je puis faire tout cela, et je ne pourrais pas gagner une couronne ! — Bah ! fût-elle encore plus loin, je mettrai la main dessus.
Il sort. (47)
SCENE XII.
[France. Un palais (48).]” source
Citation originale

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