Le bon juge ne sera donc pas un jeune homme, mais un vieillard qui ait acquis une connaissance tardive de l’injustice, et qui la connaisse, non pour la trouver dans son ame, mais pour avoir étudié à force de temps, dans l’ame des autres, tout ce qu’elle a de mal, par la science seule et non par sa propre expérience.
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Auteur Platon
Œuvre La République
Thème injustice connaissance
Date
Langue Français
Référence
Note Traduit par Victor Cousin
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_R%C3%A9publique_(trad._Cousin)

Contexte

“C’est aussi pourquoi les gens de bien dans la jeunesse sont simples et facilement trompés par les méchans, parce qu’ils n’ont rien dans le cœur qui leur révèle celui des méchans. Oui, je l’avoue, ils sont bien souvent trompés. Le bon juge ne sera donc pas un jeune homme, mais un vieillard qui ait acquis une connaissance tardive de l’injustice, et qui la connaisse, non pour la trouver dans son ame, mais pour avoir étudié à force de temps, dans l’ame des autres, tout ce qu’elle a de mal, par la science seule et non par sa propre expérience. C’est bien ainsi que je conçois le vrai juge. Et, c’est un bon juge, comme tu en demandais, car celui qui a l’ame bonne est bon. Au contraire, cet homme si habile, si prompt à soupçonner le mal, qui lui-même ayant commis mille injustices, se croit d’une adresse et d’une prudence consommée, sans doute, lorsqu’il est en rapport avec ses semblables, paraît d’un tact merveilleux, grace aux indications que lui fournit sa propre conscience ;” source