“ On est à la fois sur la terre, en enfer ; on voit passer comme deux fantômes la cavale et celui qu’elle traîne ; on entend le galop précipité de la bête, qui va toujours, toujours plus vite, emportant le damné vers la vallée où ne s’efface nulle coulpe. Là reste le corps hideusement broyé, et l’âme s’abîme dans le gouffre éternel. ”
Dante Alighieri, La Divine Comédie (1320). copier la citation
Auteur | Dante Alighieri |
---|---|
Œuvre | La Divine Comédie |
Thème | enfer corps |
Date | 1320 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Félicité de La Mennais |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/La_Divine_Com%C3%A9die_(Lamennais_1863) |
Contexte
“Forese en accuse surtout le chef des Noirs, Corso Donati, qui, plus tard, fuyant la fureur du peuple, tomba de cheval et périt, traîné par l’animal fougueux.
Cette mort future, prédite en la région des ombres, a, dans la peinture qu’en fait le Poëte, quelque chose du rêve, et n’en est que plus terrible. On est à la fois sur la terre, en enfer ; on voit passer comme deux fantômes la cavale et celui qu’elle traîne ; on entend le galop précipité de la bête, qui va toujours, toujours plus vite, emportant le damné vers la vallée où ne s’efface nulle coulpe. Là reste le corps hideusement broyé, et l’âme s’abîme dans le gouffre éternel.
« Comme les oiseaux qui hivernent vers le Nil, quelquefois se rassemblent en troupe, puis volent avec plus de hâte à la suite l’un de l’autre ;
« Ainsi toute la gent qui était là, se tournant hâta le pas, légère par maigreur et par vouloir.”
source