En effet, les yeux de la princesse, grands, profonds, rayonnant parfois comme si des rayons de chaude lumière jaillissaient d’eux, étaient si beaux, que très souvent, malgré la laideur de tout son visage, ses yeux devenaient plus attrayants que toute beauté.
 Léon Tolstoï, Guerre et Paix (1869). copier la citation

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Auteur Léon Tolstoï
Œuvre Guerre et Paix
Thème laideur beauté
Date 1869
Langue Français
Référence
Note Traduit par J.-Wladimir Bienstock
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Guerre_et_Paix_(trad._Bienstock)

Contexte

“Pourquoi ne puis-je, comme il y a trois mois, puiser de nouvelles forces morales dans votre regard si doux, si calme et si pénétrant, regard que j’aimais tant et que je crois voir devant moi quand je vous écris. » La glace reflétait un corps disgracieux et frêle, un visage maigre. « Elle me flatte, » pensa la princesse. Et se détournant, elle continua sa lecture. Cependant Julie ne flattait pas son amie. En effet, les yeux de la princesse, grands, profonds, rayonnant parfois comme si des rayons de chaude lumière jaillissaient d’eux, étaient si beaux, que très souvent, malgré la laideur de tout son visage, ses yeux devenaient plus attrayants que toute beauté. Mais la princesse n’avait jamais vu la bonne expression de ses yeux, l’expression qu’ils prenaient quand elle ne pensait pas à elle. Comme chez tout le monde, son visage prenait une expression artificielle aussitôt qu’elle se regardait dans un miroir.” source