Quand l’homme se mutilant, pour ainsi dire, lui-même, refuse l’existence aux êtres qui devoient naître de lui et le recommencer, cet excédant de vie que réclament en vain la nature et la société, le ronge et devient son bourreau, pour peu qu’il se replie sur lui-même
 Francis Bacon, Essais de morale et de politique (1597). copier la citation

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Auteur Francis Bacon
Œuvre Essais de morale et de politique
Thème société nature
Date 1597
Langue Français
Référence
Note Traduit par Antoine de La Salle
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Essais_de_morale_et_de_politique_(trad._L...

Contexte

“Lorsque ce fluido, plein de vie et vivifiant, dont l’homme est formé, n’est pas déposé où et quand il doit l’être, il est repompé par mille vaisseaux absorbane ; il devient une cause d’irritation dans tous les points où il est porté par la circulation, et va porter la guerre dans tout l’individu. Quand l’homme se mutilant, pour ainsi dire, lui-même, refuse l’existence aux êtres qui devoient naître de lui et le recommencer, cet excédant de vie que réclament en vain la nature et la société, le ronge et devient son bourreau, pour peu qu’il se replie sur lui-même ; et s’il se jette lors de lui, il répand au loin la guerre qu’il porte dans son sein ; il attise le feu qu’il devroit éteindre, et tourmente un monde entier par les élans convulsifs de son turbulent célibat.” source