Car l’abus de l’art n’y intervient qu’indirectement, et en tant que c’est un inconvénient à éviter, non en tant que c’est un précepte à observer.
 Francis Bacon, De la dignité et de l’accroissement des sciences (1605). copier la citation

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Auteur Francis Bacon
Œuvre De la dignité et de l’accroissement des sciences
Thème art
Date 1605
Langue Français
Référence
Note Traduit par Antoine de La Salle
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/De_la_dignit%C3%A9_et_de_l%E2%80%99accroi...

Contexte

“car la fin de la dialectique étant d’enseigner la forme des argumens pour secourir l’entendement, et non pour lui dresser des embûches, la fin de la morale est aussi de régler les passions de manière qu’elles militent pour la raison au lieu de l’attaquer. Enfin, le but de la rhétorique est de remplir l’imagination d’objets et d’images qui prêtent secours la raison, et non de fantômes qui l’oppriment. Car l’abus de l’art n’y intervient qu’indirectement, et en tant que c’est un inconvénient à éviter, non en tant que c’est un précepte à observer. Ainsi c’est avec une souveraine injustice que Platon (quoiqu’il ne le fît qu’en haine des rhéteurs de son temps, haine bien méritée) ; que Platon, dis-je, classoit la rhétorique parmi les arts voluptueux, l’assimilant à l’art de la cuisine, et prétendant qu’elle n’a pas moins l’effet de corrompre les alimens salutaires, que de donner aux alimens pernicieux une saveur agréable en abusant du talent qu’elle a de varier les assaisonnemens, et de tous les rafinemens qu’elle a imaginés :” source