Hélas ! corps, âme, esprit, tout en moi était dompté ! ma vivacité naturelle avait disparu ; mon intelligence était dans un état de langueur ; le goût de la lecture s'était éteint en moi ; l'étincelle joyeuse qui animait autrefois mon regard cessa de briller ; la sombre nuit de l'esclavage m'enveloppa ; ce fut ainsi qu'un homme fut complètement changé en brute.
 Frederick Douglass, La vie de Frederick Douglass, esclave américain (1845). copier la citation

Contexte

“Les jours les plus longs étaient trop courts à son gré, et les nuits les plus courtes lui paraissaient trop longues. J'étais assez difficile à gouverner, lors de mon arrivée chez lui, mais quelques mois de cette discipline-là suffirent pour me rendre plus docile. M. Covey réussit à me dompter : Hélas ! corps, âme, esprit, tout en moi était dompté ! ma vivacité naturelle avait disparu ; mon intelligence était dans un état de langueur ; le goût de la lecture s'était éteint en moi ; l'étincelle joyeuse qui animait autrefois mon regard cessa de briller ; la sombre nuit de l'esclavage m'enveloppa ; ce fut ainsi qu'un homme fut complètement changé en brute.
Je n'avais de loisir que le dimanche ; je passais ce jour-là dans une stupeur semblable à celle des bêtes, entre le sommeil et la veille, sous un grand arbre. Quelquefois je me levais, un éclair énergique de liberté traversait les ténèbres de mon esprit, accompagné d'une faible lueur d'espérance qui brillait un moment, et puis s'évanouissait.” source
Citation originale

Explications et analyses

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