Le pain peut ne pas toujours nous nourrir, mais toujours il nous fait du bien ; il enlève même la raideur à nos articulations, et nous rend souples et élastiques, quand nous ne savions pas ce que nous avions, pour reconnaître toute générosité dans l’homme ou la Nature, pour partager toute joie sans mélange et héroïque.
 Henry David Thoreau, Walden ou la Vie dans les bois (1854). copier la citation

ajouter
Auteur Henry David Thoreau
Œuvre Walden ou la Vie dans les bois
Thème générosité nature
Date 1854
Langue Français
Référence
Note Traduit par Louis Fabulet
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Walden_ou_la_vie_dans_les_bois/Fabulet/Te...

Contexte

“Nous voudrions traiter non pas avec un homme ainsi toujours en train de peiner, appuyé sur un sarcloir ou une bêche comme sur une béquille dans les intervalles de son travail, non pas avec un champignon, mais avec un homme en partie soulevé de terre, quelque chose de plus que debout, telles les hirondelles descendues et marchant sur le sol : « And as he spake, his wings would now and then Spread, as he meant to fly, then close again [96] . — » au point que nous nous imaginions converser avec un ange. Le pain peut ne pas toujours nous nourrir, mais toujours il nous fait du bien ; il enlève même la raideur à nos articulations, et nous rend souples et élastiques, quand nous ne savions pas ce que nous avions, pour reconnaître toute générosité dans l’homme ou la Nature, pour partager toute joie sans mélange et héroïque. L’ancienne poésie comme l’ancienne mythologie laissent entendre, au moins, que l’agriculture fut jadis un art sacré ; mais la pratique en est par nous poursuivie avec une hâte et une étourderie sacrilèges, notre objet étant simplement de posséder de grandes fermes et de grandes récoltes.” source