Tu as un tendre cœur de femme, mais ne connaissant pas l’humeur changeante à la mode chez ces trompeuses ;
Tu as des yeux plus brillants que les leurs, et moins faux dans leurs œillades, qui dorent l’objet sur lequel ils se fixent : homme, tu domines tout éclat de ton éclat suprême, ravissant les yeux des hommes, fascinant l’âme des femmes.
Tu fus d’abord créé pour être femme.
 William Shakespeare, Sonnets de Shakespeare (1609). copier la citation

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Auteur William Shakespeare
Œuvre Sonnets de Shakespeare
Thème femmes mode
Date 1609
Langue Français
Référence
Note Traduit par François-Victor Hugo
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Sonnets_de_Shakespeare_(trad._Hugo)

Contexte

“Heureux suis-je donc, moi qui aime et suis aimé, sans pouvoir infliger la disgrâce ni la subir ! XXXIX Tu as une figure de femme, peinte de la main même de la nature, ô toi, maître-maîtresse de ma passion (9) ! Tu as un tendre cœur de femme, mais ne connaissant pas l’humeur changeante à la mode chez ces trompeuses ; Tu as des yeux plus brillants que les leurs, et moins faux dans leurs œillades, qui dorent l’objet sur lequel ils se fixent : homme, tu domines tout éclat de ton éclat suprême, ravissant les yeux des hommes, fascinant l’âme des femmes. Tu fus d’abord créé pour être femme. Puis, quand la nature t’eut fait, elle raffola, et par une addition elle me dérouta de toi, en t’ajoutant une chose qui ne me sert de rien. Mais, puisqu’elle t’a armé pour le plaisir des femmes, à moi ton amour, à elles les trésors de jouissances de ton amour !” source