tu fais une famine là où l’abondance est cachée, ennemi de toi-même, trop cruel pour ton doux être.
 William Shakespeare, Sonnets de Shakespeare (1609). copier la citation

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Auteur William Shakespeare
Œuvre Sonnets de Shakespeare
Thème abondance ennemi
Date 1609
Langue Français
Référence
Note Traduit par François-Victor Hugo
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Sonnets_de_Shakespeare_(trad._Hugo)

Contexte

“CXXI Nous demandons une postérité aux plus belles créatures, afin que la rose de la beauté ne puisse jamais mourir et que, fatalement flétrie par la maturité, elle perpétue son image dans un tendre rejeton. Mais toi, fiancé à tes brillants regards, tu nourris la flamme de ton foyer de ta propre substance ; tu fais une famine là où l’abondance est cachée, ennemi de toi-même, trop cruel pour ton doux être. Toi qui es maintenant le frais ornement du monde, qui n’es encore que le héraut du printemps splendide, tu ensevelis ta sève dans ton propre bourgeon ; tendre ladre, tu te ruines en économie. Écoute le cri de la nature, ou, sinon, la gloutonne ira manger dans ta tombe la part qui lui est due.” source