De même nous, nous prenons pour le vrai ciel l’air qui est au-dessus de nos têtes, parce que c’est dans cet air que nous voyons se mouvoir les astres ; nous croyons donc être à la surface de la terre, tandis que cette surface est au-dessus de nous.
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Auteur Platon
Œuvre Phédon
Thème ciel terre
Date
Langue Français
Référence
Note Traduit par Léon Robin
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Ph%C3%A9don_(trad._Robin)

Contexte

“Nous ne nous apercevons pas qu’elle existe, parce que notre situation est celle d’un homme qui, placé à mi-hauteur entre le fond de la mer [99] et sa surface, s’imaginerait avoir atteint celle-ci quoiqu’il soit incapable de s’élever au-dessus ; pour cet homme le ciel serait la partie de la mer qui le sépare de la surface. De même nous, nous prenons pour le vrai ciel l’air qui est au-dessus de nos têtes, parce que c’est dans cet air que nous voyons se mouvoir les astres ; nous croyons donc être à la surface de la terre, tandis que cette surface est au-dessus de nous. Si nous pouvions nous y élever, nous nous rendrions compte que les astres se meuvent, non pas dans l’air, mais dans l’éther. Pour la terre supérieure, l’éther est donc l’équivalent de notre air, et l’air, l’équivalent de notre eau : eau, air, éther forment une hiérarchie ascendante ;” source