“ celui qui est pervers, c'est l'amant populaire de tout à l'heure, le pandémien, celui qui aime le corps plutôt que l'âme ”
Platon, Le Banquet. copier la citation
Auteur | Platon |
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Œuvre | Le Banquet |
Thème | âme corps |
Date | |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Léon Robin |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Banquet_(trad._Robin) |
Contexte
“En cette matière, rien d'absolu ; la chose, c'est ce que j'ai commencé par vous dire, n'a, toute seule et en elle-même, ni beauté ni laideur ; mais ce qui la fait belle, c'est la beauté de la réalisation ; ce qui la fait laide, c'est la laideur de celle-ci. Il y aura donc une façon laide, qui est d'accorder ses faveurs perversement à un pervers ; une belle d'autre part, qui est de les accorder à un homme de valeur et comme il est beau de le faire[40]. Or celui qui est pervers, e c'est l'amant populaire de tout à l'heure, le pandémien, celui qui aime le corps plutôt que l'âme ; et il n'est pas constant non plus, parce qu'elle n'est pas davantage constante, la chose qu'il aime : sitôt en effet que le corps a perdu sa fleur, cette fleur même qu'il aimait, il s'envole, lui, et disparaît[41], insultant à toutes ses paroles et promesses. Mais celui qui aime le moral parce que ce moral est bon, est, pour la vie, constant dans son amour : c'est en effet avec quelque chose de constant qu'il se fond. Tels sont donc ceux dont notre coutume 184 veut qu'on fasse l'épreuve, bien et selon la règle, pour accorder aux uns ses faveurs, pour fuir les autres et leur échapper.”
source