“ J’adore jusqu’à la terre vile que foule son soulier plus vil, guidé par son pied si vil ! Si j’aime, je me parjure, ce qui est une grande preuve de déloyauté. Et comment l’amour peut-il être loyal, quand il naît déloyalement ? L’amour est un esprit familier ”
William Shakespeare, Peines d'amour perdues (1598). copier la citation
Auteur | William Shakespeare |
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Œuvre | Peines d'amour perdues |
Thème | amour esprit |
Date | 1598 |
Langue | Français |
Référence | Écrit entre 1595 et 1596 |
Note | Traduit par François-Victor Hugo |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Peines_d%E2%80%99amour_perdues/Traduction... |
Contexte
“Il ne sied pas aux prisonniers d’être trop silencieux en paroles, et aussi je ne dirai rien. Grâce à Dieu, j’ai autant d’impatience qu’un autre homme ; et aussi, je saurai rester tranquille.
Sortent Phalène et Trogne.
ARMADO, seul. J’adore jusqu’à la terre vile que foule son soulier plus vil, guidé par son pied si vil ! Si j’aime, je me parjure, ce qui est une grande preuve de déloyauté. Et comment l’amour peut-il être loyal, quand il naît déloyalement ? L’amour est un esprit familier ; l’amour est un diable ; il n’y a de mauvais ange que l’amour. Et pourtant Samson a été tenté comme moi, et il avait une force supérieure. Pourtant Salomon a été séduit comme moi, et il avait une fort grande sagesse.”
source