Pour qu’un homme pût se plaindre avec raison de l’infidélité de sa femme, il faudroit qu’il n’y eût que trois personnes dans le monde ; ils seront toujours à but quand il y en aura quatre.
C’est une autre question de savoir si la loi naturelle soumet les femmes aux hommes. Non, me disoit l’autre jour un philosophe très galant : la nature n’a jamais dicté une telle loi
 Montesquieu, Lettres persanes (1721). copier la citation

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Auteur Montesquieu
Œuvre Lettres persanes
Thème nature femmes
Date 1721
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Lettres_persanes

Contexte

“car, si les Asiatiques font fort bien de chercher des moyens propres à calmer leurs inquiétudes, les Européens font fort bien aussi de n’en point avoir. Après tout, disent-ils, quand nous serions malheureux en qualité de maris, nous trouverions toujours moyen de nous dédommager en qualité d’amants. Pour qu’un homme pût se plaindre avec raison de l’infidélité de sa femme, il faudroit qu’il n’y eût que trois personnes dans le monde ; ils seront toujours à but quand il y en aura quatre. C’est une autre question de savoir si la loi naturelle soumet les femmes aux hommes. Non, me disoit l’autre jour un philosophe très galant : la nature n’a jamais dicté une telle loi ; L’empire que nous avons sur elles est une véritable tyrannie ; elles ne nous l’ont laissé prendre que parce qu’elles ont plus de douceur que nous, et par conséquent, plus d’humanité et de raison ;” source