si un inconnu, avec une bourse bien remplie d’or, ne pouvait pas quelquefois gagner le suffrage des électeurs à force d’argent, se faire préférer à leur propre seigneur, ou aux plus considérables et aux plus distingués de la noblesse dans le voisinage
 Jonathan Swift, Les Voyages de Gulliver (1726). copier la citation

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Auteur Jonathan Swift
Œuvre Les Voyages de Gulliver
Thème noblesse voisinage
Date 1726
Langue Français
Référence
Note Traduit par Pierre-François Guyot Desfontaines
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Voyages_de_Gulliver/Texte_entier

Contexte

“s’ils n’avaient pas été quelquefois les aumôniers d’un pair par le moyen duquel ils étaient parvenus à l’évêché, et si, dans ce cas, ils ne suivaient pas toujours aveuglément l’avis du pair et ne servaient pas sa passion ou son préjugé dans l’assemblée du parlement. Il voulut savoir comment on s’y prenait pour l’élection de ceux que j’avais appelés les communes ; si un inconnu, avec une bourse bien remplie d’or, ne pouvait pas quelquefois gagner le suffrage des électeurs à force d’argent, se faire préférer à leur propre seigneur, ou aux plus considérables et aux plus distingués de la noblesse dans le voisinage ; pourquoi on avait une si violente passion d’être élu pour l’assemblée du parlement, puisque cette élection était l’occasion d’une très-grande dépense, et ne rendait rien ; qu’il fallait donc que ces élus fussent des hommes d’un désintéressement parfait et d’une vertu éminente et héroïque, ou bien qu’ils comptassent d’être indemnisés et remboursés avec usure par le prince et par ses ministres, en leur sacrifiant le bien public.” source