“ Il importe peu aux belles d’être laides pour des yeux perçants qui ne les verront jamais. Les philosophes savent bien ce qui en est ”
Jonathan Swift, Les Voyages de Gulliver (1726). copier la citation
Auteur | Jonathan Swift |
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Œuvre | Les Voyages de Gulliver |
Thème | yeux |
Date | 1726 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Pierre-François Guyot Desfontaines |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Voyages_de_Gulliver/Texte_entier |
Contexte
“d’où il faut conclure que la beauté des femmes, qui nous cause tant d’émotion, n’est qu’une chose imaginaire, puisque les femmes d’Europe ressembleraient à ces femmes dont je viens de parler si nos yeux étaient des microscopes. Je supplie le beau sexe de mon pays de ne me point savoir mauvais gré de cette observation. Il importe peu aux belles d’être laides pour des yeux perçants qui ne les verront jamais. Les philosophes savent bien ce qui en est ; mais, lorsqu’ils voient une beauté, ils voient comme tout le monde, et ne sont plus philosophes.
La reine, qui m’entretenait souvent de mes voyages sur mer, cherchait toutes les occasions possibles de me divertir quand j’étais mélancolique.”
source