La lune, remplissant tout son orbe, règne, et avec une plus agréable clarté fait ressortir sur l’ombre la face des choses ; c’est en vain si personne ne regarde. Le ciel veille avec tous ses yeux, pour qui contempler, si ce n’est toi, ô désir de la nature ? À ta vue, toutes les choses se réjouissent, attirées par ta beauté pour l’admirer toujours avec ravissement.
 John Milton, Le Paradis perdu (1667). copier la citation

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Auteur John Milton
Œuvre Le Paradis perdu
Thème beauté clarté
Date 1667
Langue Français
Référence
Note Traduit par François-René de Chateaubriand
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Paradis_perdu

Contexte

“Pourquoi dors-tu, Ève ? Voici l’heure charmante, fraîche, silencieuse, sauf où le silence cède à l’oiseau harmonieux de la nuit, qui, maintenant éveillé soupire sa plus douce chanson, enseignée par l’amour. La lune, remplissant tout son orbe, règne, et avec une plus agréable clarté fait ressortir sur l’ombre la face des choses ; c’est en vain si personne ne regarde. Le ciel veille avec tous ses yeux, pour qui contempler, si ce n’est toi, ô désir de la nature ? À ta vue, toutes les choses se réjouissent, attirées par ta beauté pour l’admirer toujours avec ravissement. « Je me suis levé à ton appel, mais je ne t’ai point trouvé. Pour te chercher, j’ai dirigé alors ma promenade ; il m’a semblé que je passais seule des chemins qui m’ont conduite tout à coup à l’arbre de la science défendue ;” source