mais en disparité, si l’un est élevé, l’autre toujours abaissé, ils ne peuvent bien se convenir l’un l’autre, mais ils se deviennent bientôt également ennuyeux. Je parle d’une société telle que je la cherche, capable de participer à tout délice rationnel, dans lequel la brute ne saurait être la compagne de l’homme. Les brutes se réjouissent chacune avec leur espèce, le lion avec la lionne
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Auteur John Milton
Œuvre Le Paradis perdu
Thème société lion
Date 1667
Langue Français
Référence
Note Traduit par François-René de Chateaubriand
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Paradis_perdu

Contexte

“Ne m’as-tu pas fait ici ton représentant, et n’as-tu pas placé bien au-dessous de moi ces inférieures créatures ? Entre inégaux quelle société, quelle harmonie, quel vrai délice peuvent s’assortir ? Ce qui doit être mutuel doit être donné et reçu en juste proportion ; mais en disparité, si l’un est élevé, l’autre toujours abaissé, ils ne peuvent bien se convenir l’un l’autre, mais ils se deviennent bientôt également ennuyeux. Je parle d’une société telle que je la cherche, capable de participer à tout délice rationnel, dans lequel la brute ne saurait être la compagne de l’homme. Les brutes se réjouissent chacune avec leur espèce, le lion avec la lionne ; si convenablement tu les as unies deux à deux ! L’oiseau peut encore moins converser avec le quadrupède, le poisson avec l’oiseau, le singe avec le bœuf ; l’homme peut donc encore moins s’associer à la bête, et il peut le moins de tous.” source