Chose bien remarquable, l’homme s’est d’abord, par un élan spontané de son être porté vers Dieu. Puis, redescendant en lui-même, au sein de la Nature, pénétré de sa vie, il en chante les merveilles, les secrètes puissances, ses propres sentiments, ses passions, et surtout la plus vive, la plus universelle, l’amour.
 Dante Alighieri, La Divine Comédie (1320). copier la citation

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Auteur Dante Alighieri
Œuvre La Divine Comédie
Thème amour passion
Date 1320
Langue Français
Référence
Note Traduit par Félicité de La Mennais
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_Divine_Com%C3%A9die_(Lamennais_1863)

Contexte

“Si l’on remonte à la source cachée dans la nuit des âges, d’où s’épancha de proche en proche la bienfaisante lumière de la religion, des lois, on en voit sortir la poésie sous sa première forme, et cette forme est l’hymne. Les Védas ne sont qu’un recueil d’hymnes. Les chants d’Orphée, de Musée, étaient des hymnes. Chose bien remarquable, l’homme s’est d’abord, par un élan spontané de son être porté vers Dieu. Puis, redescendant en lui-même, au sein de la Nature, pénétré de sa vie, il en chante les merveilles, les secrètes puissances, ses propres sentiments, ses passions, et surtout la plus vive, la plus universelle, l’amour. À cette poésie d’amour l’hymne vient se mêler ensuite par la combinaison, la fusion, qui s’opère dans les profondeurs mystérieuses de l’âme, de l’amour humain et de l’amour divin. La pensée se développant, ce qui n’était qu’instinct devient plus tard doctrine.” source