“ Notre enfer, notre purgatoire, notre ciel, c’est nous-mêmes, selon l’état de l’âme, duquel dépend radicalement celui du corps, et, si bas que soit le point d’où elles partent, toutes âmes montent au ciel, toutes y arriveront avec plus ou moins de labeur, parce que Dieu les attire toutes à soi, que Dieu est amour, et que l’amour est plus fort que la mort. ”
Dante Alighieri, La Divine Comédie (1320). copier la citation
Auteur | Dante Alighieri |
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Œuvre | La Divine Comédie |
Thème | amour soi |
Date | 1320 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Félicité de La Mennais |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/La_Divine_Com%C3%A9die_(Lamennais_1863) |
Contexte
“Et c’est qu’au fond le Purgatoire, l’Enfer, le Ciel, au degré où nous pouvons en avoir et l’idée et le sentiment, ne sont que les divers états de l’homme sur la terre, le monde où nous vivons, mélangé de vertus et de vices, de jouissances et de souffrances, de lumières et de ténèbres, et qu’en réalité l’autre monde n’en est que l’extension dans une sphère plus élevée et plus large. Séparez du bien et du mal l’absolu impossible, il ne reste que ces choses, héritage commun des êtres imparfaits et indéfiniment perfectibles. Notre enfer, notre purgatoire, notre ciel, c’est nous-mêmes, selon l’état de l’âme, duquel dépend radicalement celui du corps, et, si bas que soit le point d’où elles partent, toutes âmes montent au ciel, toutes y arriveront avec plus ou moins de labeur, parce que Dieu les attire toutes à soi, que Dieu est amour, et que l’amour est plus fort que la mort.
En sortant du gouffre infernal, et le visage encore souillé par ses noires vapeurs, Dante, tout à coup, revoit la lumière :
« Une douce teinte de saphir oriental, qui, jusqu’au premier cercle, nuançait l’aspect serein de l’air pur,”
source