On perd de la force quand on compatit. Par la pitié s’augmente et se multiplie la déperdition de force que la souffrance déjà apporte à la vie.
 Friedrich Nietzsche, L’Antéchrist (1895). copier la citation

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Auteur Friedrich Nietzsche
Œuvre L’Antéchrist
Thème souffrance pitié
Date 1895
Langue Français
Référence
Note Traduit par Henri Albert
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/L’Antéchrist_(Nietzsche)

Contexte

“Je prétends que cette volonté manque dans toutes les valeurs supérieures de l’humanité — que des valeurs de dégénérescence, des valeurs nihilistes règnent sous les noms les plus sacrés. VII On appelle le christianisme religion de la pitié. — La pitié est en opposition avec les affections toniques qui élèvent l’énergie du sens vital : elle agit d’une façon dépressive. On perd de la force quand on compatit. Par la pitié s’augmente et se multiplie la déperdition de force que la souffrance déjà apporte à la vie. La souffrance elle-même devient contagieuse par la pitié ; dans certains cas, elle peut amener une déperdition totale de vitalité et d’énergie, perte absurde, quand on la compare à la petitesse de la cause” source