“ À l’égard de l’envie publique, nous observerons d’abord qu’elle a en soi quelque chose de bon, au lieu que l’envie particulière n’a rien que de mauvais ; car l’envie publique est une espèce d’ostracisme qui sert à éclipser les personnages dont les qualités éclatantes pourroient être dangereuses. ”
Francis Bacon, Essais de morale et de politique (1597). copier la citation
Auteur | Francis Bacon |
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Œuvre | Essais de morale et de politique |
Thème | soi personnages |
Date | 1597 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Antoine de La Salle |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Essais_de_morale_et_de_politique_(trad._L... |
Contexte
“Ils ne manquent jamais de sujets auxquels ils puissent faire jouer ce rôle ; et ils en trouvent assez parmi ces hommes d’un caractère violent, audacieux, et avides de pouvoir, qui veulent absolument être employés, à quelque prix que ce puisse être.
À l’égard de l’envie publique, nous observerons d’abord qu’elle a en soi quelque chose de bon, au lieu que l’envie particulière n’a rien que de mauvais ; car l’envie publique est une espèce d’ostracisme qui sert à éclipser les personnages dont les qualités éclatantes pourroient être dangereuses. C’est, en général, un frein nécessaire pour contenir les grands et les empêcher d’abuser de leur influence [7] .
Cette sorte d’envie que les Latins désignoient par le mot invidia, et qui, dans les langues modernes, est désignée par celui de mécontentement, est un sujet que nous traiterons plus amplement en parlant des troubles et des séditions.”
source