“ que de toutes les affections humaines c’est la plus constante et la plus opiniâtre ; au lieu que les autres passions ne se font sentir que de temps en temps, et à raison des causes accidentelles qui les excitent et les provoquent. Ainsi on a eu raison de dire qu’il n’est jamais fête pour l’envie ; car elle est toujours en action et trouve par-tout son aliment. ”
Francis Bacon, Essais de morale et de politique (1597). copier la citation
Auteur | Francis Bacon |
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Œuvre | Essais de morale et de politique |
Thème | passion action |
Date | 1597 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Antoine de La Salle |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Essais_de_morale_et_de_politique_(trad._L... |
Contexte
“ou encore, s’il est général et attaque tous les ministres sans distinction, alors ce mécontentement, fût-il encore secret, regarde la totalité du gouvernement et le prince même.
Nous terminerons cet article par une observation générale sur l’envie ; savoir, 1°. que de toutes les affections humaines c’est la plus constante et la plus opiniâtre ; au lieu que les autres passions ne se font sentir que de temps en temps, et à raison des causes accidentelles qui les excitent et les provoquent. Ainsi on a eu raison de dire qu’il n’est jamais fête pour l’envie ; car elle est toujours en action et trouve par-tout son aliment. On a observé aussi que l’envie, ainsi que l’amour, fait tomber dans un état de langueur celui qui en est atteint : effet que les autres passions ne produisent point, parce qu’elles sont moins continues et nous donnent plus fréquemment du relâche.”
source