Lorsque un homme paroît s’ouvrir avec confiance, on ne lui rompt pas en visière ; on le laisse avancer tant qu’il veut, et, en échange de ses discours qui paroissent libres et ingénus, on lui communique volontiers ses propres pensées.
 Francis Bacon, Essais de morale et de politique (1597). copier la citation

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Auteur Francis Bacon
Œuvre Essais de morale et de politique
Thème discours échange
Date 1597
Langue Français
Référence
Note Traduit par Antoine de La Salle
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Essais_de_morale_et_de_politique_(trad._L...

Contexte

“Le second, est de s’assurer une retraite en cas de mauvais succès ; car, en déclarant ouvertement ses desseins, on s’engage, en quelque manière, à réussir, sous peine de perdre sa réputation. Le troisième, de découvrir plus aisément les desseins des autres. Lorsque un homme paroît s’ouvrir avec confiance, on ne lui rompt pas en visière ; on le laisse avancer tant qu’il veut, et, en échange de ses discours qui paroissent libres et ingénus, on lui communique volontiers ses propres pensées. C’est ce que dit certain proverbe espagnol et un peu fripon : dis hardiment un mensonge, et tu arracheras une vérité ; comme s’il n’y avoit pas d’autre moyen que l’artifice pour faire de telles découvertes.” source