“ Celui qui meurt au milieu d’un grand dessein dont il est profondément occupé, ne sent pas plus la mort que le guerrier qui est frappé mortellement dans la chaleur d’un combat. L’avantage propre de tout grand bien auquel on aspire, et qui remplit l’âme, est d’ôter le sentiment de la douleur et de la mort même. ”
Francis Bacon, Essais de morale et de politique (1597). copier la citation
Auteur | Francis Bacon |
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Œuvre | Essais de morale et de politique |
Thème | combat mort |
Date | 1597 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Antoine de La Salle |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Essais_de_morale_et_de_politique_(trad._L... |
Contexte
“j’aime mieux celui qui a dit que la mort est la dernière fonction et le dernier acte ou le dénouement de la vie [8] . Il est aussi naturel de mourir que de naître, et l’homme naissant souffre peut-être plus que l’homme mourant [9] . Celui qui meurt au milieu d’un grand dessein dont il est profondément occupé, ne sent pas plus la mort que le guerrier qui est frappé mortellement dans la chaleur d’un combat. L’avantage propre de tout grand bien auquel on aspire, et qui remplit l’âme, est d’ôter le sentiment de la douleur et de la mort même. Mais heureux, mille fois heureux celui qui, ayant atteint à un objet vraiment digne de ses espérances et de son attente, peut, en mourant, chanter comme Siméon : Nunc dimittis, etc. Un autre avantage de la mort, c’est d’ouvrir au grand homme mourant le temple de mémoire, en éteignant tout-à-fait l’envie.”
source