Les affections envisagent leur objet de façon plus étroite et plus naturelle et, par une organisation plus adaptée à l’infirmité des esprits humains, ne font attention qu’aux êtres qui se trouvent autour de nous, et ne sont mises en branle que par des événements tels qu’ils paraissent bons ou mauvais à l’organisme individuel.
Le cas est le même pour le mal moral que pour le mal physique .
 David Hume, Enquête sur l'entendement humain (1748). copier la citation

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Auteur David Hume
Œuvre Enquête sur l'entendement humain
Thème attention mal
Date 1748
Langue Français
Référence
Note Traduit par Philippe Folliot
Lien web https://philotra.pagesperso-orange.fr/tnh.htm#latraducseule

Contexte

“Ces visions élargies peuvent, un moment, plaire à l’imagination d’un spéculatif qui se trouve dans le bien-être et la sécurité, mais elles ne peuvent pas demeurer avec constance dans son esprit, même s’il n’est pas inquiété par les émotions de la douleur ou de la passion, et encore moins peuvent-elles résister quand elles sont attaquées par des adversaires si puissants. Les affections envisagent leur objet de façon plus étroite et plus naturelle et, par une organisation plus adaptée à l’infirmité des esprits humains, ne font attention qu’aux êtres qui se trouvent autour de nous, et ne sont mises en branle que par des événements tels qu’ils paraissent bons ou mauvais à l’organisme individuel. Le cas est le même pour le mal moral que pour le mal physique . On ne peut pas raisonnablement supposer que ces considérations lointaines, qui se révèlent d’une aussi faible efficacité à l’égard de l’un, auront une influence plus puissante à l’égard de l’autre. L’esprit de l’homme est ainsi fait par la nature que, à l’apparition de certains caractères, de certaines dispositions et de certaines actions, il éprouve immédiatement le sentiment d’approbation ou de blâme, et il n’existe pas d’émotions plus essentielles pour sa structure et sa constitution.” source