La philosophie laisse les individus, et n’embrasse pas non plus les premières impressions des sens, mais seulement les notions qui en sont extraites, et prend peine à les composer et à les diviser conformément à la loi de la nature et à l’évidence même des choses.
 Francis Bacon, De la dignité et de l’accroissement des sciences (1605). copier la citation

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Auteur Francis Bacon
Œuvre De la dignité et de l’accroissement des sciences
Thème philosophie nature
Date 1605
Langue Français
Référence
Note Traduit par Antoine de La Salle
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/De_la_dignit%C3%A9_et_de_l%E2%80%99accroi...

Contexte

“La poésie, en prenant ce mot dans le sens que nous avons déterminé, a aussi pour objet les individus, mais composés à l’imitation de ceux dont il est fait mention dans l’histoire naturelle, avec cette différence pourtant qu’elle exagère ce qu’elle décrit et qu’elle imagine à son gré, ou réunit des êtres tels qu’on n’en trouve jamais dans la nature, ou qu’on n’y voit jamais ensemble ; à-peu-près comme le fait la peinture ; toutes choses qui sont l’œuvre de l’imagination. La philosophie laisse les individus, et n’embrasse pas non plus les premières impressions des sens, mais seulement les notions qui en sont extraites, et prend peine à les composer et à les diviser conformément à la loi de la nature et à l’évidence même des choses. Or, ceci est proprement l’œuvre et l’office de la raison. Que les choses soient ainsi, c’est ce dont il est aisé de s’assurer, en remontant à l’origine des choses intellectuelles. Les seuls individus frappent le sens, qui est comme la porte de l’entendement.” source