L’empire sur les animaux, soit grands, soit petits, tels que celui des bouviers et des bergers, est chose vile : commander à des enfans, comme les maîtres d’école, est peu honorable : régner sur des esclaves est plutôt un déshonneur qu’un honneur ; et l’empire d’un tyran sur un peuple servile, sans courage et sans générosité, n’est guère plus honorable.
 Francis Bacon, De la dignité et de l’accroissement des sciences (1605). copier la citation

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Auteur Francis Bacon
Œuvre De la dignité et de l’accroissement des sciences
Thème générosité courage
Date 1605
Langue Français
Référence
Note Traduit par Antoine de La Salle
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/De_la_dignit%C3%A9_et_de_l%E2%80%99accroi...

Contexte

“De la vertu passons à l’empire et à la puissance, et voyons s’il est une puissance et une domination comparable à celle dont la science revêt, pour ainsi dire, et couronne la nature humaine. Nous voyons que la dignité du commandement se proportionne à la dignité de ceux à qui l’on commande. L’empire sur les animaux, soit grands, soit petits, tels que celui des bouviers et des bergers, est chose vile : commander à des enfans, comme les maîtres d’école, est peu honorable : régner sur des esclaves est plutôt un déshonneur qu’un honneur ; et l’empire d’un tyran sur un peuple servile, sans courage et sans générosité, n’est guère plus honorable. Aussi pensa-t-on dans tous les temps que les honneurs sont plus doux dans les monarchies libres et dans les républiques, que sous les tyrans parce qu’il est plus honorable de commander à des hommes qui obéissent volontairement, qu’à ceux dont l’obéissance est contrainte et qui ne cèdent qu’à la force.” source