Qu’est le droit de citoyen pour celui qui marche au milieu d’un peuple avec lequel il n’a ni parenté, ni amitié sincère, et qui a perdu le sentiment de fraternité pour sa propre race ? C’est une charte d’ambition égoïste et de rivalité du plus bas étage. Cet homme est un étranger en esprit quel qu’il puisse être en forme ; il boit le sang de l’humanité et n’est pas un homme.
 George Eliot, Daniel Deronda (1876). copier la citation

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Auteur George Eliot
Œuvre Daniel Deronda
Thème rivalité ambition
Date 1876
Langue Français
Référence
Note Traduit par Ernest David
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Daniel_Deronda

Contexte

“Mais les Gentils souffleront sur eux l’haleine du mépris, parce qu’ils sont juifs et qu’ils refusent de l’être. Un vêtement de citoyen nouvellement fait peut-il se tisser dans la chair et changer le lent dépôt de dix-huit siècles ? Qu’est le droit de citoyen pour celui qui marche au milieu d’un peuple avec lequel il n’a ni parenté, ni amitié sincère, et qui a perdu le sentiment de fraternité pour sa propre race ? C’est une charte d’ambition égoïste et de rivalité du plus bas étage. Cet homme est un étranger en esprit quel qu’il puisse être en forme ; il boit le sang de l’humanité et n’est pas un homme. Ne partageant aucun amour, ne partageant aucune sujétion de l’âme, il se moque de tout. N’est-ce pas la vérité, Pash ? — Pas précisément, Mordecai, répondit Pash, si tu crois que je me juge amoindri parce que je suis juif.” source