Lors donc qu’un homme s’est fait illusion, et qu’il s’est imaginé être aimé pour ses qualités morales, tandis que son ami ne faisait rien qui pût lui donner cette pensée, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même.
 Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation

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Auteur Aristote
Œuvre Éthique à Nicomaque
Thème pensée illusion
Date IVe siècle av. J.-C.
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jean-François Thurot
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T...

Contexte

“Cependant, on aurait droit de se plaindre, si celui dont l’amitié n’était fondée que sur l’utilité ou l’agrément, feignait un attachement fondé sur les mœurs. Car, comme nous l’avons dit précédemment [340] , lorsque des amis n’ont pas une façon de penser semblable, il en résulte nécessairement des débats qui troublent leur union. Lors donc qu’un homme s’est fait illusion, et qu’il s’est imaginé être aimé pour ses qualités morales, tandis que son ami ne faisait rien qui pût lui donner cette pensée, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Mais, si celui-ci l’a trompé, en feignant des sentiments qu’il n’avait pas, c’est le trompeur qu’on a droit d’accuser et de blâmer, plus même qu’on ne blâme ceux qui altèrent la monnaie [341] , d’autant que son délit attaque une chose d’un plus grand prix.” source