“ Pendant que l’envie fond sur l’un, et qu’on ne lui pardonne rien, on supplée tout en faveur de l’autre : la vanité se déclare pour lui. Mais, si un homme d’esprit a tant de désavantages, que dirons-nous de la dure condition des savants ? ”
Montesquieu, Lettres persanes (1721). copier la citation
Auteur | Montesquieu |
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Œuvre | Lettres persanes |
Thème | vanité esprit |
Date | 1721 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Lettres_persanes |
Contexte
“L’homme médiocre, au contraire, cherche à tirer parti de tout : il sent bien qu’il n’a rien à perdre en négligences.
L’approbation universelle est plus ordinairement pour l’homme médiocre. On est charmé de donner à celui-ci, on est enchanté d’ôter à celui-là. Pendant que l’envie fond sur l’un, et qu’on ne lui pardonne rien, on supplée tout en faveur de l’autre : la vanité se déclare pour lui.
Mais, si un homme d’esprit a tant de désavantages, que dirons-nous de la dure condition des savants ?
Je n’y pense jamais que je ne me rappelle une lettre d’un d’eux à un de ses amis. La voici.
Monsieur « Je suis un homme qui m’occupe, toutes les nuits, à regarder, avec des lunettes de trente pieds, ces grands corps qui roulent sur nos têtes ;”
source