Car, dans certains cas, il peut n’y avoir pas une obligation égale à rendre le service qu’on a reçu, lorsque l’un a obligé un homme dont il connaissait la probité, tandis que l’autre rendrait le bienfait à un homme qu’il regarderait comme vicieux et méchant. Un homme peut encore refuser quelquefois de prêter à celui qui lui a prêté
 Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation

ajouter
Auteur Aristote
Œuvre Éthique à Nicomaque
Thème service obligations
Date IVe siècle av. J.-C.
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jean-François Thurot
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T...

Contexte

“Au reste, comme je viens de le dire, on est, en général, dans l’obligation de payer ses dettes ; mais, s’il y a des motifs d’honneur et de nécessité plus puissants pour donner, c’est vers ce dernier parti qu’il faut pencher. Car, dans certains cas, il peut n’y avoir pas une obligation égale à rendre le service qu’on a reçu, lorsque l’un a obligé un homme dont il connaissait la probité, tandis que l’autre rendrait le bienfait à un homme qu’il regarderait comme vicieux et méchant. Un homme peut encore refuser quelquefois de prêter à celui qui lui a prêté : car celui-ci l’a fait dans la persuasion qu’il serait remboursé, ayant affaire à un homme d’honneur ; au lieu que celui-là n’espère pas que son argent lui puisse être rendu par un débiteur sans probité.” source