mais le plus vertueux est celui dont la vertu ne sert pas à lui-même, mais aux autres, car c’est là une tâche pénible. Aussi la justice n’est-elle pas une partie de la vertu, mais l’assemblage de toutes les vertus, la vertu tout entière ; et l’injustice, de son côté, n’est point une partie du vice, mais le vice tout entier.
 Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation

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Auteur Aristote
Œuvre Éthique à Nicomaque
Thème justice injustice
Date IVe siècle av. J.-C.
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jean-François Thurot
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T...

Contexte

“et elle est, entre les vertus, la seule qui soit dans ce cas, puisqu’elle a pour but l’utilité ou l’avantage d’un autre, soit celui qui a la puissance, soit le peuple tout entier. Le plus méchant des hommes est sans doute celui qui fait servir ses vices à son propre dommage, ou qui nuit à ses amis ; mais le plus vertueux est celui dont la vertu ne sert pas à lui-même, mais aux autres, car c’est là une tâche pénible. Aussi la justice n’est-elle pas une partie de la vertu, mais l’assemblage de toutes les vertus, la vertu tout entière ; et l’injustice, de son côté, n’est point une partie du vice, mais le vice tout entier. On voit clairement, par ce qui vient d’être dit, en quoi la vertu diffère de la justice proprement dite ; car elle est bien la même chose, mais elle n’a pas la même essence. La vertu, en général et absolument parlant, est une disposition, une habitude d’une espèce particulière et déterminée :” source