“ Rose, cette douce et charmante fille, possède mon cœur aussi complètement que jamais femme ait possédé le cœur d'un homme. Je n'ai pas une pensée, pas un projet, pas une espérance dont elle ne soit le but ; si vous vous opposez à mes vœux, autant prendre mon bonheur à deux mains pour le déchirer en morceaux et le jeter au vent… ”
Charles Dickens, Oliver Twist (1838). copier la citation
Auteur | Charles Dickens |
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Œuvre | Oliver Twist |
Thème | obsession amour bonheur |
Date | 1838 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Alfred Gérardin |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Olivier_Twist |
Contexte
“— Ma mère, dit le jeune homme avec impatience, cet homme-là ne serait qu'un égoïste brutal, indigne du nom d'homme, indigne surtout de la femme dont vous parlez.
— Vous pensez comme cela maintenant, Henry, répondit sa mère.
— Et je penserai toujours de même. Les tortures que j'ai éprouvées pendant ces deux derniers jours m'arrachent l'aveu sincère d'une passion qui, vous le savez bien, n'est pas née d'hier et n'a pas été conçue légèrement ; Rose, cette douce et charmante fille, possède mon cœur aussi complètement que jamais femme ait possédé le cœur d'un homme. Je n'ai pas une pensée, pas un projet, pas une espérance dont elle ne soit le but ; si vous vous opposez à mes vœux, autant prendre mon bonheur à deux mains pour le déchirer en morceaux et le jeter au vent… Ayez meilleure opinion de moi, ma mère, et ne regardez pas avec indifférence la félicité de votre fils, dont vous semblez tenir si peu de compte.
— Henry, dit Mme Maylie, c'est parce que je sais ce que valent les cœurs ardents et dévoués, que je voudrais leur épargner toute blessure ; mais nous avons assez et peut-être trop causé de tout cela pour le moment.” source
— Vous pensez comme cela maintenant, Henry, répondit sa mère.
— Et je penserai toujours de même. Les tortures que j'ai éprouvées pendant ces deux derniers jours m'arrachent l'aveu sincère d'une passion qui, vous le savez bien, n'est pas née d'hier et n'a pas été conçue légèrement ; Rose, cette douce et charmante fille, possède mon cœur aussi complètement que jamais femme ait possédé le cœur d'un homme. Je n'ai pas une pensée, pas un projet, pas une espérance dont elle ne soit le but ; si vous vous opposez à mes vœux, autant prendre mon bonheur à deux mains pour le déchirer en morceaux et le jeter au vent… Ayez meilleure opinion de moi, ma mère, et ne regardez pas avec indifférence la félicité de votre fils, dont vous semblez tenir si peu de compte.
— Henry, dit Mme Maylie, c'est parce que je sais ce que valent les cœurs ardents et dévoués, que je voudrais leur épargner toute blessure ; mais nous avons assez et peut-être trop causé de tout cela pour le moment.” source