“ les femmes surtout étaient affreuses ; je m'imaginais voir des spectres. Le lecteur peut bien croire que je perdis alors tout-à-fait l'envie de devenir immortel à ce prix. ”
Jonathan Swift, Les Voyages de Gulliver (1726). copier la citation
Auteur | Jonathan Swift |
---|---|
Œuvre | Les Voyages de Gulliver |
Thème | beauté immortalité |
Date | 1726 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Pierre-François Guyot Desfontaines |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Voyages_de_Gulliver/Texte_entier |
Contexte
“D'ailleurs, comme la langue de ce pays est sujette à de fréquens changements, les struldbruggs nés dans un siècle ont beaucoup de peine à entendre le langage des hommes nés dans un autre siècle, et ils sont toujours comme étrangers dans leur patrie.
Tel fut le détail qu'on me fit au sujet des immortels de ce pays, détail qui me surprit extrêmement. On m'en montra dans la suite cinq ou six, et j'avoue que je n'ai jamais rien vu de si laid et de si dégoûtant : les femmes surtout étaient affreuses ; je m'imaginais voir des spectres.
Le lecteur peut bien croire que je perdis alors tout-à-fait l'envie de devenir immortel à ce prix. J'eus bien de la honte de toutes les folles imaginations auxquelles je m'étais abandonné sur le système d'une vie éternelle en ce bas monde.” source
Tel fut le détail qu'on me fit au sujet des immortels de ce pays, détail qui me surprit extrêmement. On m'en montra dans la suite cinq ou six, et j'avoue que je n'ai jamais rien vu de si laid et de si dégoûtant : les femmes surtout étaient affreuses ; je m'imaginais voir des spectres.
Le lecteur peut bien croire que je perdis alors tout-à-fait l'envie de devenir immortel à ce prix. J'eus bien de la honte de toutes les folles imaginations auxquelles je m'étais abandonné sur le système d'une vie éternelle en ce bas monde.” source