J'employais mon loisir à lire les meilleurs auteurs anciens et modernes, étant toujours fourni d'un certain nombre de livres ; et, quand je me trouvais à terre, je ne négligeais pas de remarquer les mœurs et les coutumes des peuples, et d'apprendre en même temps la langue du pays ; ce qui me coûtait peu, ayant la mémoire très-bonne.
 Jonathan Swift, Les Voyages de Gulliver (1726). copier la citation

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Auteur Jonathan Swift
Œuvre Les Voyages de Gulliver
Thème lecture mœurs langues
Date 1726
Langue Français
Référence
Note Traduit par Pierre-François Guyot Desfontaines
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Voyages_de_Gulliver/Texte_entier

Contexte

“Ma conscience ne me permettait pas d'imiter la conduite de la plupart des chirurgiens, dont la science est trop semblable à celle des procureurs : c'est pourquoi, après avoir consulté ma femme et quelques autres de mes intimes amis, je pris la résolution de faire encore un voyage de mer. Je fus chirurgien successivement dans deux vaisseaux ; et plusieurs autres voyages que je fis, pendant six ans, aux Indes orientales et occidentales, augmentèrent un peu ma petite fortune. J'employais mon loisir à lire les meilleurs auteurs anciens et modernes, étant toujours fourni d'un certain nombre de livres ; et, quand je me trouvais à terre, je ne négligeais pas de remarquer les mœurs et les coutumes des peuples, et d'apprendre en même temps la langue du pays ; ce qui me coûtait peu, ayant la mémoire très-bonne.
Le dernier de ces voyages n'ayant pas été heureux, je me trouvai dégoûté de la mer, et je pris le parti de rester chez moi avec ma femme et mes enfants. Je changeai de demeure, et me transportai de l'Old-Jewry à la rue de Fetter-Lane, et de là à Wapping, dans l'espérance d'avoir de la pratique parmi les matelots : mais je n'y trouvai pas mon compte.” source
Citation originale

Explications et analyses

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