“ toute science et toute admiration (qui est le germe de la science), est agréable par elle-même ”
Francis Bacon, De la dignité et de l’accroissement des sciences (1605). copier la citation
Auteur | Francis Bacon |
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Œuvre | De la dignité et de l’accroissement des sciences |
Thème | science plaisir |
Date | 1605 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Antoine de La Salle |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/De_la_dignit%C3%A9_et_de_l%E2%80%99accroi... |
Contexte
“Quant au premier point, Salomon s'explique très clairement dans un autre passage du même livre, lorsqu'il dit : j'ai assez compris que la sagesse est aussi éloignée de la folie, que la lumière l'est des ténèbres : le sage a des yeux à la tête ; l'insensé va errant dans les ténèbres ; mais en même temps j'ai appris que la nécessité de mourir est commune à tous deux. Quant au second point, il est certain qu'aucune anxiété, aucun trouble d'esprit ne résulte naturellement de la science, si ce n'est accidentellement ; car toute science et toute admiration (qui est le germe de la science), est agréable par elle-même ; mais lorsque nous en déduisons des conséquences qui, appliquées avec peu de justesse à nos propres affaires, engendrent de lâches terreurs ou des désirs immodérés, alors enfin naît ce tourment et ce trouble d'esprit dont nous parlons ; car c'est alors que la science n'est plus une lumière sèche, comme l'exigeoit cet Héraclite si obscur, lorsqu'il disoit : lumière sèche, excellent esprit, elle n'est désormais qu'une lumière humide, et comme trempée dans les humeurs des passions.
La troisième règle demande une discussion un peu plus exacte, et ce ne serait pas assez de la toucher en passant ; car, s'il est quelque mortel qui, de la seule contemplation, des choses sensibles et matérielles, espère tirer assez de lumières pour dévoiler la nature, ou la volonté divine, voilà l'homme qui se laisse abuser par une vaine philosophie.” source
La troisième règle demande une discussion un peu plus exacte, et ce ne serait pas assez de la toucher en passant ; car, s'il est quelque mortel qui, de la seule contemplation, des choses sensibles et matérielles, espère tirer assez de lumières pour dévoiler la nature, ou la volonté divine, voilà l'homme qui se laisse abuser par une vaine philosophie.” source
Citation originale