Elle n'avait encore jamais quitté l'Angleterre ; elle disait qu'elle aimerait mieux mourir plutôt que de se voir seule et sans amis dans un pays étranger, et autres sornettes de ce genre. La pauvre femme semblait s'imaginer que les Français et les Martiens étaient de la même espèce.
 H. G. Wells, La Guerre des mondes (1898). copier la citation

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Auteur H. G. Wells
Œuvre La Guerre des mondes
Thème peur étrangers
Date 1898
Langue Français
Référence
Note Traduit par Henry D. Davray
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_Guerre_des_mondes

Contexte

“C'était le cuirassé Le Fulgurant, le seul bâtiment de guerre en vue ; mais tout au loin, vers la droite, sur la surface plane de la mer, car c'était jour de calme plat, s'étendait une sorte de serpent de fumée noire, indiquant les cuirassés de l'escadre de la Manche qui se tenaient sous pression en une longue ligne, prêts à l'action, barrant l'estuaire de la Tamise, pendant toute la durée de la conquête martienne, vigilants, et cependant impuissants à rien empêcher.
À la vue de la mer, Mme Elphinstone, malgré les assurances de sa belle-sœur, s'abandonna au désespoir. Elle n'avait encore jamais quitté l'Angleterre ; elle disait qu'elle aimerait mieux mourir plutôt que de se voir seule et sans amis dans un pays étranger, et autres sornettes de ce genre. La pauvre femme semblait s'imaginer que les Français et les Martiens étaient de la même espèce. Pendant le voyage des deux derniers jours, elle était devenue de plus en plus nerveuse, apeurée et déprimée. Sa seule idée était de retourner à Stanmore. On retrouverait George à Stanmore…
source
Citation originale

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