“ De quelle étrange nature est l'instruction ! Elle s'attache à l'esprit, lorsqu'elle lui a été une fois inculquée, comme le lichen au rocher. ”
Mary Shelley, Frankenstein (1818). copier la citation
Auteur | Mary Shelley |
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Œuvre | Frankenstein |
Thème | connaissance esprit instruction |
Date | 1818 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Jules Saladin |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Frankenstein,_ou_le_Prom%C3%A9th%C3%A9e_m... |
Contexte
“» Je ne saurais décrire la douleur dans laquelle ces réflexions me jetèrent ; j'essayais de les éloigner, mais le chagrin s'augmentait sans cesse avec l'instruction. Ah ! que n'étais-je toujours resté dans le bois où j'avais pris naissance, sans connaître ni éprouver d'autres sensations que celles de la faim, de la soif et de la chaleur !
» De quelle étrange nature est l'instruction ! Elle s'attache à l'esprit, lorsqu'elle lui a été une fois inculquée, comme le lichen au rocher. Je désirais quelquefois bannir toute pensée et tout sentiment ; mais j'appris qu'il n'y avait qu'un moyen d'étouffer toute peine, la mort… la mort que je craignais, sans pouvoir la comprendre. J'admirais la vertu et les bons sentimens, j'aimais les manières douces et les aimables qualités de mes voisins ; mais j'étais privé de communication avec eux, si ce n'est celle que j'obtenais furtivement, sans être vu, ni connu, et qui augmentait le désir que j'avais de compter parmi mes semblables, sans me satisfaire.” source
» De quelle étrange nature est l'instruction ! Elle s'attache à l'esprit, lorsqu'elle lui a été une fois inculquée, comme le lichen au rocher. Je désirais quelquefois bannir toute pensée et tout sentiment ; mais j'appris qu'il n'y avait qu'un moyen d'étouffer toute peine, la mort… la mort que je craignais, sans pouvoir la comprendre. J'admirais la vertu et les bons sentimens, j'aimais les manières douces et les aimables qualités de mes voisins ; mais j'étais privé de communication avec eux, si ce n'est celle que j'obtenais furtivement, sans être vu, ni connu, et qui augmentait le désir que j'avais de compter parmi mes semblables, sans me satisfaire.” source
Citation originale