Je ne devais plus me permettre aucune réflexion; je ne devais plus jeter de regards ni en arrière ni en avant. Je ne devais plus enfin accorder une seule pensée, soit au présent, soit à l'avenir: le premier était à la fois si doux et si profondément triste, que d'y songer seulement me retirerait tout courage et toute énergie; le dernier était confus et terrible comme le monde après le déluge.
 Charlotte Brontë, Jane Eyre (1847). copier la citation

modifier
Auteur Charlotte Brontë
Œuvre Jane Eyre
Thème passé futur réflexion
Date 1847
Langue Français
Référence
Note Traduit par Noëmi Lesbazeilles Souvestre
Lien web http://www.gutenberg.org/cache/epub/16235/pg16235.html

Contexte

“À une distance d'un mille, au delà des champs, s'étendait une route qui allait dans la direction contraire à Millcote; je n'avais jamais parcouru cette route, mais souvent je l'avais remarquée et je m'étais demandé où elle conduisait: ce fut de ce côté-là que je dirigeai mes pas. Je ne devais plus me permettre aucune réflexion; je ne devais plus jeter de regards ni en arrière ni en avant. Je ne devais plus enfin accorder une seule pensée, soit au présent, soit à l'avenir: le premier était à la fois si doux et si profondément triste, que d'y songer seulement me retirerait tout courage et toute énergie; le dernier était confus et terrible comme le monde après le déluge. Je longeai les champs, les haies et les sentiers jusqu'au lever du soleil; je crois que c'était par une belle matinée d'été. Mes souliers, que j'avais mis en quittant la maison, furent bientôt mouillés par la rosée; mais je ne regardais ni le soleil levant, ni les cieux qui souriaient, ni la nature qui s'éveillait.” source
Citation originale

Explications et analyses

écrire une note
signaler