Mettre à mort un homme, pour un crime qui ne le mérite point, n’est-ce pas commettre un meurtre ? Et, comme dit l’auteur français, doit-on punir un délit contre la société par un crime contre la nature ?
Une propriété superflue est de l’invention de la société. Des loix simples et douces suffisent pour conserver les propriétés purement nécessaires.
 Benjamin Franklin, Vie de Benjamin Franklin (1791). copier la citation

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Auteur Benjamin Franklin
Œuvre Vie de Benjamin Franklin
Thème meurtre propriété
Date 1791
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jean-Henri Castéra
Lien web https://www.atramenta.net/lire/vie-de-benjamin-franklin-ecrite-par-lui-m...

Contexte

“Si nous croyons réellement, ainsi que nous fesons profession de le croire, que la loi de Moyse étoit la loi de Dieu, et l’émanation de la sagesse divine, infiniment supérieure à la sagesse humaine, d’après quel principe pouvons-nous donner la mort pour punir une offense, qui, conformément à cette loi, ne devroit être punie que par la restitution du quadruple de l’objet enlevé ? — Mettre à mort un homme, pour un crime qui ne le mérite point, n’est-ce pas commettre un meurtre ? Et, comme dit l’auteur français, doit-on punir un délit contre la société par un crime contre la nature ? Une propriété superflue est de l’invention de la société. Des loix simples et douces suffisent pour conserver les propriétés purement nécessaires. L’arc du sauvage, sa hache et son vêtement de peaux n’exigent pas qu’une loi lui en assure la conservation. Ils sont suffisamment gardés par la crainte de son ressentiment et de sa vengeance. Lorsqu’en vertu des premières loix, une partie de la société accumula des richesses et devint puissante, elle fit des loix plus sévères, et voulut, aux dépens de l’humanité, conserver ce qu’elle possédoit.” source