La plupart des Américains labourent leurs propres champs, exercent quelque métier ou font quelque commerce. Il en est très-peu d’assez riches pour vivre dans l’oisiveté, et pour payer aussi chèrement, qu’on le fait en Europe, les tableaux, les statues, l’architecture et les autres productions des arts, qui sont plus curieuses qu’utiles.
 Benjamin Franklin, Vie de Benjamin Franklin (1791). copier la citation

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Auteur Benjamin Franklin
Œuvre Vie de Benjamin Franklin
Thème architecture commerce
Date 1791
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jean-Henri Castéra
Lien web https://www.atramenta.net/lire/vie-de-benjamin-franklin-ecrite-par-lui-m...

Contexte

“La vérité est que quoique dans ce pays il y ait très-peu de gens aussi misérables que les classes pauvres d’Europe, il y en a aussi très-peu qu’on pût regarder en Europe comme riches. On y trouve plutôt une heureuse et générale médiocrité. On y voit peu de grands propriétaires de terres, et peu de fermiers qui cultivent les terres des autres. La plupart des Américains labourent leurs propres champs, exercent quelque métier ou font quelque commerce. Il en est très-peu d’assez riches pour vivre dans l’oisiveté, et pour payer aussi chèrement, qu’on le fait en Europe, les tableaux, les statues, l’architecture et les autres productions des arts, qui sont plus curieuses qu’utiles. Aussi ceux qui sont nés en Amérique avec le goût de cultiver ces arts, ont communément quitté leur patrie, et sont allés s’établir en Europe, où ils pouvoient être mieux récompensés. Certes, la connoissance des belles-lettres et de la géométrie est très-estimée dans les États-Unis ;” source