Le peuple s’applique, et le plus ordinairement échoue au moment de réussir. C’est qu’il est attentif à la fin comme au commencement et qu’il se prescrit de ne pas manquer son affaire.
Voilà pourquoi le saint fait consister ses désirs dans l’absence de tout désir. Il n’estime point les biens d’une acquisition difficile.
 Lao Tseu, Tao Te King. copier la citation

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Auteur Lao Tseu
Œuvre Tao Te King
Thème désir commencement
Date
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jules Besse
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Lao-tseu_traduit_par_Jules_Besse

Contexte

“Lui-même on le compare à un arbre qu’un homme embrassera malaisément par la suite mais encore en puissance dans une tige mince comme un cheveu, ou à une tour de neuf étages encore en puissance dans un peu d’argile, ou à une promenade de mille li dont un promeneur n’aurait pas encore fait le premier pas. Celui qui agit échoue. Celui qui s’attache à une chose la perd. Voilà pourquoi le saint n’agit point et n’échoue point. Il ne s’attache à rien : c’est pourquoi il ne perd point. Le peuple s’applique, et le plus ordinairement échoue au moment de réussir. C’est qu’il est attentif à la fin comme au commencement et qu’il se prescrit de ne pas manquer son affaire. Voilà pourquoi le saint fait consister ses désirs dans l’absence de tout désir. Il n’estime point les biens d’une acquisition difficile. Il fait consister son étude dans l’absence de toute étude. Récidiviste, il retourne à ce que les hommes considèrent comme des errements. Pour aider les hommes, il est tout de premier mouvement, et pourtant il n’ose se livrer à un seul agissement.” source