L'acte de jouir comporte une certaine délectation. Mais la délectation sensible relève du sens qui se délecte en son objet ; et, pour la même raison, la délectation intellectuelle relève de l'intelligence. Donc jouir est le lot de la puissance de connaître et non de l'appétit.
 Thomas d'Aquin, Somme théologique (1274). copier la citation

Contexte

“comme pour la vue apercevoir ce qui est visible, pour l'ouïe, entendre des sons, et de même pour les autres puissances. Or la fin d'une chose, c'est son fruit. L'acte de jouir convient donc à toutes les puissances, et pas seulement à celle de l'appétit.
3. L'acte de jouir comporte une certaine délectation. Mais la délectation sensible relève du sens qui se délecte en son objet ; et, pour la même raison, la délectation intellectuelle relève de l'intelligence. Donc jouir est le lot de la puissance de connaître et non de l'appétit. Cependant :
S. Augustin affirme "jouir, c'est adhérer par amour à une chose pour elle-même." Or l'amour relève de la puissance appétitive. Il doit donc en être de même pour l'acte de jouir.
Conclusion :
source