Le faux n’est pas fondé sur le vrai qui lui est contraire (pas plus que le mal sur le bien qui lui est contraire) , mais sur le vrai qui est son sujet. La raison en est, dans les deux cas, que le vrai et le bien sont des transcendantaux, convertibles avec l’étant.
 Thomas d'Aquin, Somme théologique (1274). copier la citation

Contexte

“Entre l’appréhension de l’être et celle du non-être, il y a contrariété. Aussi le philosophe prouve-t-il que cette affirmation : “ Le bon est bon ”, et cette autre : “ Le bon n’est pas bon ” , sont deux affirmations contraires.
2. Le faux n’est pas fondé sur le vrai qui lui est contraire (pas plus que le mal sur le bien qui lui est contraire) , mais sur le vrai qui est son sujet. La raison en est, dans les deux cas, que le vrai et le bien sont des transcendantaux, convertibles avec l’étant. Aussi, de même que toute privation est fondée sur un sujet qui est un étant, ainsi tout mal est fondé sur quelque bien, et tout faux sur quelque vrai.
3. Comme les contraires et les termes opposés par manière de privation se rapportent naturellement à un même sujet, il en résulte que rien n’est contraire à Dieu si on le considère tel qu’il est en lui-même, ou selon sa bonté, ou selon sa vérité (car dans son intelligence il ne peut y avoir d’erreur).” source