Il ne connaît ni les doux plaisirs, ni l’amitié encore plus douce. Si on lui parle de chercher la joie, il sent qu’elle fuit loin de lui et qu’elle refuse d’entrer dans son cœur. Ses yeux creux sont pleins d’un feu âpre et farouche ; ils sont sans cesse errants de tous côtés ; il prête l’oreille au moindre bruit et se sent tout ému ; il est pâle, défait
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Auteur Walter Scott
Œuvre Quentin Durward
Thème amitié plaisir
Date 1823
Langue Français
Référence
Note Traduit par Albert Montémont
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Quentin_Durward/Texte_entier

Contexte

“Trente chambres, qui communiquent les unes aux autres, et dont chacune a une porte de fer avec six gros verrous, sont le lieu où il se renferme ; on ne sait jamais dans laquelle de ces chambres il couche, et on assure qu’il ne couche jamais deux nuits de suite dans la même, de peur d’y être égorgé. Il ne connaît ni les doux plaisirs, ni l’amitié encore plus douce. Si on lui parle de chercher la joie, il sent qu’elle fuit loin de lui et qu’elle refuse d’entrer dans son cœur. Ses yeux creux sont pleins d’un feu âpre et farouche ; ils sont sans cesse errants de tous côtés ; il prête l’oreille au moindre bruit et se sent tout ému ; il est pâle, défait ; et les noirs soucis sont peints sur son visage toujours ridé. Il se tait, il soupire, il tire de son cœur de profonds gémissements, il ne peut cacher les remords qui déchirent ses entrailles. Les mets les plus exquis le dégoûtent ;” source