On ne redoute pas autant l’injustice de la part d’un homme qu’on croit religieusement livré à tous ses devoirs envers les dieux ; et l’on ose moins conspirer contre lui, parce qu’on lui suppose le ciel même pour allié.
 Aristote, Politique (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation

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Auteur Aristote
Œuvre Politique
Thème injustice dieux
Date IVe siècle av. J.-C.
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jules Barthélemy-Saint-Hilaire
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_Politique/Traduction_Barth%C3%A9lemy-S...

Contexte

“Le tyran prendra le contre-pied de toutes ces vieilles maximes qu’on dit à l’usage de la tyrannie. Il faut qu’il embellisse la ville, comme s’il en était l’administrateur et non le maître. Surtout qu’il affiche avec le plus grand soin une piété exemplaire. On ne redoute pas autant l’injustice de la part d’un homme qu’on croit religieusement livré à tous ses devoirs envers les dieux ; et l’on ose moins conspirer contre lui, parce qu’on lui suppose le ciel même pour allié. Il faut toutefois que le tyran se garde de pousser les apparences jusqu’à une ridicule superstition. Quand un citoyen se distingue par quelque belle action, il faut le combler de tant d’honneurs qu’il ne pense pas pou-voir en obtenir davantage d’un peuple indépendant.” source