il ne faut pas, non plus, que les méchants passent du malheur au bonheur, ce qui est tout à fait éloigné de l’effet tragique, car il n’y a rien là de ce qu’elle exige : ni sentiments d’humanité, ni motif de pitié ou de terreur.
 Aristote, Poétique (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation

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Auteur Aristote
Œuvre Poétique
Thème humanité bonheur
Date IVe siècle av. J.-C.
Langue Français
Référence
Note Traduit par Charles-Émile Ruelle
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Po%C3%A9tique_(trad._Ruelle)/Texte_entier

Contexte

“(c’est là le caractère propre de ce genre d’imitation) , il est évident, d’abord, qu’il ne faut pas que les gens de bien passent du bonheur au malheur (ce qui n’excite ni la pitié, ni la crainte, mais nous fait horreur) ; il ne faut pas, non plus, que les méchants passent du malheur au bonheur, ce qui est tout à fait éloigné de l’effet tragique, car il n’y a rien là de ce qu’elle exige : ni sentiments d’humanité, ni motif de pitié ou de terreur. Il ne faut pas, par contre, que l’homme très pervers tombe du bonheur dans le malheur, car une telle situation donnerait cours aux sentiments d’humanité, mais non pas à la pitié, ni à la terreur. En effet, l’une surgit en présence d’un malheureux qui l’est injustement, l’autre, en présence d’un malheureux d’une condition semblable à la nôtre” source